Une musique unique et des compositions mêlant le patrimoine arabe et la musique occidentale
Performances … festivals internationaux et prix malgré les difficultés
Khaled Ben Yahya un nom connu d’une vedette du football, mais notre invité qui porte le même nom et prénom s’est distingué dans un domaine loin du domaine sportif, à travers son mix mélodique.
Khaled Ben Yahya l’un des « Oud lover » dont la musique a dépassé les frontières nationale et lui a offert une place privilégiée sur des scènes internationales pour réjouir un public large de différentes nationalités uni par leur passion pour la musique du Jazz et la musique classique.
Khaled Ben Yahya, le musicien et artiste, se décrit comme l’un des musiciens uniques en brisant la norme, en œuvrant sur l‘innovation du genre musical classique tout en restant fidèle à l’esprit du Luth.
Né en 1963, notre invité a étudié et grandi dans des écoles tunisiennes, et il a fait ses études supérieures à l’Institut supérieur de musique de Tunisie, où il a été enseigné par des musiciens de renom comme Salah El Mahdi et d’autres, pur qu’il devienne une star qui brille et dépasse par la lumière de sa musique unique les frontières de son art.
Vers la célébrité …
« Le prince du Oud » a remporté de nombreux prix au cours de sa carrière artistique, à l’image du premier prix de musique arabe en 1987, qui l’a encouragé et poussé à approfondir ses connaissances et ses compétences musicales en poursuivant ses études supérieures en France, et plus précisément à l’Université de Lyon, où il y a obtenu son diplôme universitaire.
Ben Yahya n’avait guère l’intention de s’y installer au départ – selon lui – il a même fait son retour en Tunisie en 1998 pour poursuivre sa carrière musicale, avant de prendre la décision de s’installer en France, parce qu’il y avait peu d’occasions pour mettre en valeur ses connaissances et son talent sur le territoire national.
Dès son retour en France, la distinction de la musique de Khaled Ben Yahya et son caractère unique leur ont offert l’opportunité d’enseigner à l’Institut National de la Musique à Lyon. Mais son ambition était tellement plus grande que l’enseignement, qu’il a, malgré son jeune âge, participé à un concert à l’Opéra de Lyon, avec la star tunisienne et arabe Lotfi Bouchnak, pendant la même année de son retour en France.
« Monter sur l’un des plus grandes scènes en France et dans le monde n’était pas une simple coïncidence, mais plutôt le fruit d’un travail acharné et d’un amour infini pour la musique et une croyance en sa capacité à exceller dans le monde de l’art et de la musique », c’est ce qu’il a affirmé notre invité. Soulignant qu’ « atteindre les premiers rangs ne peut être que résultat de détermination et d’un travail sérieux et rigoureux, surtout que les Européens ne croient qu’à la compétence et ne s’appuient pas sur d’autres critères dans leur évaluation des œuvres, tels que l’âge et d’autres critères ».
Ben Yahya, qui a continué à développer ses capacités de composition musicale, il a présenté à son public plusieurs spectacles individuels et conjoints. Des performances artistiques remarquables, lui ont permis d’attirer l’attention d’un large public qui est devenu fidèle à sa musique, et ont attiré l’attention des médias arabes et français qui l’ont décrit comme l’un des meilleurs luthistes de sa génération.
« Wissal » et le patrimoine …
Les lumières de la célébrité n’ont pas fait oublié le « Oud Lover », ses racines arabes, car, dans ses compositions musicales, il s’est basé sur l’héritage musical arabe en général et tunisien en particulier, et a donné un nouvel esprit moderne aux pièces musicales du patrimoine arabe pour produire « Wissal » en 2003.
« Wissal » était le premier album de Ben Yahya, qu’il considérait comme le fruit et le produit d’un parcours qu’il a commencé en Tunisie et a traversé la frontière, aboutissant à des œuvres et des performances individuelles et conjointes sur les grands théâtres de la France.
Les performances sont restées gravées dans la mémoire d’un public fidèle à la musique de Ben Yahya, tels que le spectacle « Tasnim » en 2004, avec la participation des percussionnistes Bechir El-Salmi et Saad Hosni.
Un spectacle qui a fait le tour des plus grands et célèbres théâtres français, où notre invité a réussi à faire connaitre la musique tunisienne au public français.
Vers l’universalité
La musique de Ben Yahya a dépassé les murs des théâtres français pour arriver aux théâtres marocains à travers sa participation au festival Maouazine, classé parmi les 10 meilleurs festivals au monde.
« La musique est la seule langue compréhensible par tous les peuples. » C’est la philosophie de notre interviewé, mais plutôt parmi les règles les plus importantes qu’il a toujours suivi pendant son parcours vers l’internationalisation, à travers des œuvres d’art conjointes entre lui et des musiciens indiens, turcs et d’autres nationalités différentes afin de renforcer sa position comme l’un des meilleurs joueurs de luth du monde.
Le succès de Ben Yahya n’était pas le fruit de hasard- comme il le dit – c’était un succès qu’il méritait, d’autant plus qu’il a consacré des années de sa vie à la recherche musicale et au travail ardent pour créer un nouveau genre musicale dans lequel les mélodies arabes se mélangeaient à l’occidental ce qui distinguaient ses œuvres et faisaient de lui une star unique.
Célébrité malgré les difficultés
La célébrité et l’universalité n’étaient pas une porte ouverte pour notre invité pendant les années 90, d’autant plus que le public français à cette époque s’est habitué au style musical occidental et ignorait les styles musicaux orientaux, ce qui a incité de nombreux musiciens arabes et marocains à effectuer des expériences musicales basées principalement sur la musique « Rap ». Et « Al-Rai », qui est relativement similaire à la musique occidentale, comme une introduction au style musical arabe et oriental.
L’ignorance du public français à l’égard de la musique arabe n’est pas le seul obstacle pour les jeunes artistes venus du sud de la Méditerranée pour introduire et diffuser le style musical arabe et oriental à travers des œuvres mêlant deux cultures musicales
différentes. A cette époque, monter sur les scènes des théâtres français n’était pas accessible à tous les artistes arabes. Cependant, ces dernières années, ces scènes ont été mises à disposition de ces derniers qui louent les théâtres pour présenter leurs œuvres au public français.
Malgré quelques difficultés qui pourraient rencontrer les jeunes artistes arabes au début de leur carrière artistique, notre interviewé confirme qu’il n’a été soumis à aucune sorte de pratiques racistes ou de discriminatoires malgré la différence de musique qu’il présente avec le genre musical familier en France.
Il a également souligné à l’issue de notre rencontre que la France lui avait offert l’opportunité de se faire la vedette tout au long de son séjour là-bas. Mais après l’attentat terroriste de Nice, dont l’auteur fut un terroriste tunisien, des vagues de haine de la part de l’extrême droite contre les populations maghrébines, sous le nom de l’islamophobie. Ce sont des vagues qu’il comprend, étant donné que le terrorisme et la violence sont inacceptables quel que soit d’où ils viennent.