vendredi, novembre 15, 2024
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Dossier spécial : Violence, provocation, racisme et ignorance… C’est ainsi que vivent les immigrés tunisiens au centre de Melilla à la frontière espagnole

Dossier spécial : Violence, provocation, racisme et ignorance… C’est ainsi que vivent les immigrés tunisiens au centre de Melilla à la frontière espagnole

Violence, insultes, vol et provocation… C’est la situation des immigrés tunisiens clandestins dans la région de Melilla sur la frontière espagnole.

Cette scène n’est pas nouvelle dans le cadre de la continuation de la souffrance des tunisiens malgré les mouvements faits par plusieurs organisations de la société civile, durant Mai dernier, afin d’exercer une pression sur le gouvernement espagnol pour régler leur situation, quand ce dernier décide l’expulsion forcée de 600 immigrés, suite à leur détention dans le centre d’immigrés là bas.  

Le gang « mineur » guette les tunisiens

Ala, un immigrant tunisien, nous a confié qu’une grande partie des immigrés, notamment les tunisiens, sont victimes de violations répétées, du vol et de provocation de la part des gangs mineurs, connus en Espagne de « Mineur » sachant que ce gang bénéficie d’une protection juridique puisqu’il est formé de mineurs. Il a également annoncé que ces immigrés ne peuvent faire aucune réaction ou même se défendre vu la protection juridique accordée aux membres de ce gang.

« L’un des immigrés a été poignardé au niveau du cou par l’un des membres de ce gang et même les personnes âgées n’ont pas été à l’abri de ces attaques. Un homme âgé a été victime de leur violence », a déclaré Ala.

Les gangs mineurs guettent la vie des tunisiens

Le président de la république… Une présence fantomatique ?

La personne interrogée a critiqué sévèrement le désengagement du président de la république Kais Saied, étant donné qu’il a des prérogatives lui permettant d’intervenir dans des situations pareilles.

Ala a été surpris de la non intervention du président auprès du gouvernement espagnol pour mettre fin aux violations répétées dont les immigrés sont victimes alors que le roi marocain a ordonné durant le mois du ramadan d’envoyer de la nourriture aux immigrés marocains demeurant au même centre.

« Je pense que l’intervention des autorités tunisiennes va se limiter à l’attente de notre expulsion en Tunisie pour la poursuite juridique à travers des peines de prison et des amendes financières », ajouta Ala.

80% des immigrés sont des diplômés parmi lesquels il y a des ingénieurs…

Ala a confirmé que 80% des jeunes tunisiens qui a essayé d’immigrer vers l’Espagne sont des diplômés et a noté que l’un des immigrés tunisiens a été détenu récemment par les autorités espagnoles. Quand ils ont su qu’il détient un diplôme supérieur en ingénierie, il a été transféré à Madrid pour régler sa situation légale.

Racisme, encombrement et absence du contrôle sanitaire

Des témoignages d’immigrés indiquent que les camps de réfugiés manquent les moindres garanties sanitaires comme la propreté de l’endroit et la disponibilité des équipements de prévention contre les maladies contagieuses tel que le gel hydroalcoolique et autres. Ils ont aussi parlé de l’encombrement malgré la dangerosité de la situation à cause de la pandémie Covid-19. L’un des immigrés a mentionné que les informations qui circulent concernant le suivi sanitaire continu ne sont pas correctes.

N.B : Les photos ont été prises dans le centre par l’un des immigrés tunisiens résidents.

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