Le président tunisien : l’organisation des traversées maritimes clandestines est un acte criminel que l’Etat ne peut pas tolérer
Lors d’une visite inopinée au port maritime de Sfax, le président de la République Kaïs Saïed, dimanche après-midi a dénoncé l’organisation des traversées maritimes clandestines, estimant qu’il s’agit de crimes que l’Etat ne peut pas tolérer.
Kaïs Saïed a mis l’accent sur le rôle crucial joué par la Garde Maritime pour lutter contre la migration irrégulière. Il a dénoncé les pratiques des trafiquants d’êtres humains en référence aux passeurs et organisateurs des traversées illicites
Par ailleurs, le Président tunisien a réaffirmé la nécessité de continuer à veiller à la protection des côtes tunisiennes avec autant de détermination et le même sérieux. D’autre côté, les véritables raisons de la propagation de ce phénomène doivent être traitées, selon l’agence de presse tunisienne.
Il a évoqué l’importance de la coopération de la communauté internationale afin de trouver de nouvelles solutions à même de remédier à la situation et de résoudre la problématique de la migration irrégulière précisant qu’il faut œuvrer à fournir des conditions favorables aux migrants afin de les dissuader de quitter leurs pays d’origine.
Le ministère de l’Intérieur avait mis dernièrement à la disposition de zone maritime du Centre, une unité aérienne dotée des équipements les plus modernes, permettant à la garde maritime de contrôler les côtes tunisiennes, la nuit.
La visite de Saïed intervient alors que les organisations de défense des droits humains ont récemment averti que les fortes vagues d’émigration tunisienne vers l’Europe conduiraient à une catastrophe humanitaire similaire à celle vécue sur ces côtes en 2011.
Cet avertissement intervient en même temps que des voix se lèvent en Italie pour déclarer l’état d’urgence sur l’île de Lampedusa en raison du surpeuplement des camps d’immigrants illégaux.
Rappelons que la semaine dernière, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a révélé qu’environ 12 000 personnes sont arrivées clandestinement sur la côte sud de l’Italie, contre 3 500 migrants au cours de la même période de l’année dernière.