L’Italie menace de suspendre son aide à la Tunisie à cause des migrants
La pression italienne sur la Tunisie se poursuit, en ce qui concerne les des migrants clandestins sur ses terres, dans le but d’imposer de nouveaux accords et d’augmenter le nombre d’émigrants de force en Tunisie.
L’Italie a exprimé son grand mécontentement face à l’afflux d’immigrants tunisiens sur ses terres, menaçant de suspendre les fonds alloués à la coopération italo-tunisienne dans ce domaine.
« Malgré la pression italienne sur la Tunisie pour augmenter les expulsions forcées, elles ne dépassent pas toujours deux voyages par semaine, et les allégations de déportation de Tunisiens à travers des navires ne sont pas vraies… à l’heure actuelle, deux vols par semaine sont organisés par avion au taux de 40 par vol. » a declaré Romdhane Ben Amor, le responsable des médias du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, à Al-Arabi Al-Jadeed
Ben Amor ajoute: « Au cours des années 2017 et 2018, 2 000 immigrés tunisiens ont été expulsés. En 2019, environ 1 375 immigrés ont été expulsés. Les signalements se sont poursuivis au cours de l’année en cours, après la reprise du trafic aérien qui a été stoppée en raison de Corona, sachant que l’affaire viole les lois internationales, et n’est pas respectée. »
Ben Amor dit: « L’Italie essaie de se concentrer sur la question des immigrés tunisiens pour rectifier certains accords, imposer un nouvel accord et en créer une crise pour bénéficier des gains politiques, surtout après la défaite de la droite italienne, dans plusieurs bureaux électoraux en 2019, qui cherche à prouver, à nouveau, sa position ».
Ben Amor ajoute que la pression italienne sur la Tunisie se poursuit, et qu’elle a augmenté de façon spectaculaire. Il a été noté qu’il y a une exagération médiatique de la crise par l’Italie, et des tentatives d’exploiter la situation politique et le vide gouvernemental pour montrer l’incapacité de la Tunisie à protéger ses côtes, et ainsi passer de nouveaux accords même s’ils sont au détriment des droits de l’homme.
Ben Amor estime que le fait de menacer d’arrêter l’aide financière destinée à la coopération dans le domaine de la migration ne résoudra pas la crise et ne sera pas non plus une raison pour la Tunisie d’accepter des conditions européennes injustes pour les migrants.
« L’Union européenne veut faire de la Tunisie un simple gardien des frontières maritimes, et cette dernière ne doit pas accepter ce rôle. La pression italienne n’est pas seulement sur la Tunisie, l’Italie crée une crise pour faire chanter l’Union européenne dans le but d’augmenter la part de l’aide destiné à l’immigration », a-t-il expliqué.
Il est à noter que le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a exigé la suspension de l’argent destiné à la Tunisie, exigeant une explication de la part des autorités tunisiennes par rapport au flux continu de migrants. Il a déclaré: « J’appelle à la suspension du montant destiné à la Tunisie (environ sept millions de dollars) dans l’attente d’un plan intégré sur la migration », selon l’agence de presse italienne « Nova ».
source: Al-Arabi Al-Jadeed