La censure cinématographique officiellement abolie en Italie
Le gouvernement italien a mis au rebut les ciseaux ayant mis à l’index des chefs-d’œuvre du cinéma comme Le dernier tango à Paris, victime comme tant d’autres de la censure qui sévissait depuis 1914.
Dorénavant, il ne sera plus possible d’interdire la sortie en salle d’un film ou de la conditionner à des coupes ou à des modifications sur la base de motivations morales ou religieuses.
En lieu et place de ce couperet sera mise en place une Commission de classification des œuvres cinématographiques auprès de la Direction générale du cinéma du ministère de la Culture.
Cette commission, qui détermine à quelles tranches d’âge les films sont adaptés, est composée de 49 membres, allant d’experts du secteur cinématographique et de la protection des mineurs à des représentants des associations de parents et des groupes de défense des animaux.
« Avec l’abolition de la censure au cinéma, nous sortons définitivement du système de contrôle et d’intervention qui permettait à l’État de s’immiscer dans la liberté de création des artistes », s’est réjoui dans un communiqué le ministre de la Culture Dario Franceschini, membre du Parti démocrate (PD, centre gauche) dans le gouvernement de coalition de Mario Draghi.
C’est une « étape importante et historique pour le cinéma italien. Il était temps », a réagi pour l’AFP Elena Boero, experte du cinéma italien.
(Le Devoir)