Macron demande pardon au Rwanda
Dans un discours très attendu au Mémorial du génocide de Kigali, où reposent les restes de 250 000 des plus de 800 000 victimes de l’un des drames les plus meurtriers du XXe siècle, le président français, Emmanuel Macron, est venu « reconnaître [les] responsabilités » de la France dans le génocide de 1994 au Rwanda.
La France « n’a pas été complice », mais elle a fait « trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité », a-t-il déclaré, en ajoutant que « seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent peut-être pardonner, nous faire le don de nous pardonner ».
Ce discours à haute portée symbolique a été tenu à l’occasion d’une visite officielle au Rwanda, présentée comme l’« étape finale de normalisation des relations » entre les deux pays, après plus de vingt-cinq ans de tensions liées au rôle joué par la France dans cette tragédie.
Un rapport d’historiens publié en mars et dirigé par Vincent Duclert a conclu à des « responsabilités lourdes et accablantes » de la France et à l' »aveuglement » du président socialiste de l’époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.