Agences/ Ce jeudi, un nourrisson mourrait lors du naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche. Un drame qui s’ajoute à des chiffres officiels record concernant les migrations de mineurs.Ils partaient de Wissant, dans le Pas-de-Calais, pour rejoindre l’Angleterre.
Ce 17 octobre, un nourrisson est décédé dans le naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche ; les sauveteurs ont récupéré 65 personnes « saines et sauves », selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, mais le nourrisson a été retrouvé « inconscient à l’eau » avant d’être déclaré mort.
Dans cette zone maritime, dont la préfecture de la Manche rappelle que c’est « l’une des plus fréquentées au monde », les conditions météorologiques sont particulièrement difficiles, les embarcations de fortune sont surchargées et les gilets de sauvetage manquent. Chaque embarcation (dite small boat) arrivant sur les côtes britanniques compte en moyenne 53 passagers, contre 13 en 2020, rapporte l’AFP.
Autant de complications qui alourdissent chaque année le bilan des migrants morts en mer.
2024, l’année la plus meurtrière pour les migrants dans la MancheDepuis le début de l’année 2024, au moins 52 personnes sont mortes en tentant de traverser la Manche ; un triste record depuis 2018.
Parmi elles, se trouvent fréquemment des enfants : le 3 septembre, au large de Boulogne-sur-Mer, la moitié des 12 victimes était des mineurs, lors du pire naufrage du l’année (le 2ème le plus meurtrier de la Manche depuis 2014).Au total, et malgré une documentation difficile à compiler, sur les 6 876 personnes décédées au cours de traversées migratoires en 2022 partout dans le monde, on compte 669 femmes et 379 enfants mineurs, selon l’ONG internationale Missing Migrants Project. Des chiffres en augmentation par rapport à 2021.