vendredi, novembre 15, 2024
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Victimes de Coronavirus…partis sans adieu

Des images et des mots restent ancrés dans les mémoires, même l’adieu est devenu impossible. Ils n’ont pas imaginé qu’une créature microscopique pouvait mettre fin à leur passé, présent et futur, cette maudite créature leur a privé même d’un dernier adieu, l’adieu de leur proches, il les a même privé de pleurer sur les tombes de leurs défunts … de connaître leurs derniers lieux de repos, ce virus a empêché ses victimes décédés loin de leurs pays de toucher son sol tant désiré.

La plupart d’entre eux, sinon tous, savaient intuitivement que la mort est inévitable ou incontournable, et la plupart d’entre eux ont laissé un testament pour être enterré parmi les êtres chers qui leurs manquent. Il peut s’agir de la mère, du père, des frères, des enfants ou d’autres êtres chers, mais le destin a laissé cette créature dangereuse prendre le contrôle de leurs fins.

Une scène triste et dramatique rend tout le monde impuissant face aux craintes d’une mort similaire sans adieu.

La peur de la transmission de ce virus contagieux qui s’est rapidement propagé et chaque jour il fait preuve de ses capacités de transmission, incubation et de conversion à une vitesse record.

La même scène a rendu les autorités tunisiennes incapables de prendre des mesures concernant les dépouilles des victimes de la corona, morts en France après l’annonce de la mort de 40 Tunisiens – jusqu’à la rédaction de ces lignes – ils sont géographiquement répartis comme suit :

Paris: 14

Pantin: 14

Strasbourg: 6

Lyon: 2

Nice: 3

Marseille: 1

Elle est allée au mariage de son fils et n’est jamais revenue …

Nous avons pu obtenir quelques données sur l’une des victimes décédée suite au virus en France.

Parmi les victimes tunisiennes en France se trouve une femme septuagénaire (dont nous n’allons pas mentionner l’identité en réponse aux souhaits de ses familles) décédée dans une banlieue de la capitale Paris au cours du mois d’avril 2020.

La défunte est originaire de la délégation d’Ajim Djerba du gouvernorat de Médenine. Selon un membre de sa famille, la défunte ne réside pas en permanence en France, mais elle s’est plutôt rendue de Djerba en France pour assister au mariage de son fils.

Selon notre interlocuteur, la victime s’est rendue en France au début de l’année et a assisté au mariage de son fils, mais elle n’a pas pu rentrer en Tunisie en raison de la suspension de tous les vols suite aux mesures prises par les autorités françaises pour limiter la propagation de cette épidémie.

Il a souligné que la défunte souffrait de maladies chroniques, notamment le diabète et une maladie cardiaque, et que son état de santé s’est détérioré au cours du mois d’avril jusqu’à sa mort à la maison.

Notre interlocuteur a également mentionné que les autorités compétentes de Paris ont été informées du décès, et après avoir passée 24 heures à la maison, ils ont transféré son corps à la chambre mortuaire de l’hôpital local.

La regrettée a été enterrée, dans un cimetière musulman, le mardi 14 avril 2020.

En ce qui concerne le traitement du cadre médical avec la défunte, notre source a souligné que les médecins traitent avec les cas testés positifs au coronavirus avec une grande prudence, et la communication entre le patient et le médecin se fait souvent via l’application « WhatsApp ».

Concernant la transmission de l’infection à la personne décédée, notre intervenant a assuré qu’ils sont presque sûrs qu’elle a été contaminée par l’un de ses enfants, qui devait sortir et travailler en raison de la nature de son travail dans l’un des services municipaux.

Notre interlocuteur a averti du danger de ce virus et ses indicateurs incohérents prouvés, d’autant plus qu’au cours de ces derniers jours, il y avait des signes d’amélioration de son état de santé et sa température corporelle commençait à diminuer, mais elle est décédée immédiatement après l’apparition de signes d’amélioration, une semaine après avoir été infectée.

Les cimetières musulmans en France dépassent leur capacité maximale

Il est devenu impossible de rapatrier les corps dans leur pays d’origine, car les procédures nécessitent que les pays qui souhaitent transférer les corps de leurs communautés de présenter un certificat de non-contagion.

Compte tenu de ce dilemme, les missions diplomatiques et consulaires dans les pays européens ont fait des recommandations aux autorités des pays de la diaspora pour l’enterrement des personnes décédées de la communauté tunisienne en France et dans d’autres pays européens dans des cimetières musulmans, à condition que le ministère des Affaires étrangères prenne en charge, à titre exceptionnel, tous les frais de l’enterrement..

Cependant, en raison du nombre élevé de morts musulmans en France du fait de la propagation du virus Corona, les carrés réservés pour l’enterrement des musulmans en France ne sont plus suffisants pour le nombre en hausse de morts, ce qui a suscité l’inquiétude des familles des victimes de la pandémie de la communauté musulmane tunisienne en France quant à la possibilité de la crémation des corps de leurs proches.

Les préoccupations ont poussé le Conseil français de la religion islamique à rendre public un communiqué dans laquelle il a présenté des demandes au président français Emmanuel Macron soulignant la nécessité d’allouer de nouveaux lieux pour l’inhumation des victimes, compte tenu le manque de carrés musulmans dans les cimetières municipaux.

Rassurances de Macron

Selon le même communiqué publiée par le Conseil français du culte musulman, Macron a rassuré le président du Conseil, Mohamed Moussaoui, que toutes les mesures seront prises pour assurer l’enterrement des personnes décédées de toutes religions et conformément à toutes les conditions liées à leurs rituels, à condition qu’elles ne nuisent pas aux personnes vivantes avec l’aide de toutes les confessions religieuses, comme Macron a rassuré les familles que la crémation à grande échelle, est complètement exclue.

Dans son communiqué, le Conseil français du culte musulman a appelé tous les musulmans et leurs partenaires ou la personne qui prendra en charge leur enterrement et qui n’adopte pas les mêmes convictions en matière d’enterrement, à exprimer par écrit et en présence de deux témoins leur désir d’être enterré selon les rites funéraires islamiques ou non.

Macron a également a prévenu les représentants des cultes, que les fêtes religieuses devront se faire « sans rassemblement », après que le conseil eut abordé la célébration de diverses fêtes religieuses et rituels dans la vie religieuse des citoyens de toutes confessions, y compris le mois de Ramadan, que les musulmans célébreront bientôt.

Demandes de rapatriement des dépouilles de victimes de Corona de la France

La peur de la crémation des corps des victimes du Covid-19 n’a pas bouleversé que la communauté tunisienne musulmane en France mais aussi la communauté algérienne qui a crié haut et fort demandant une solution immédiate à cette cause, notamment après que les familles des victimes ont appelé à la nécessité de transférer les corps pour les enterrer sur le sol algérien.

Pour sa part, le Pour sa part, – le député de la communauté algérienne à l’étranger, Noureddine Belmdah a appelé – dans une déclaration à la presse, le ministre algérien des Transports Farouk Chiali à allouer, exceptionnellement, des avions- cargos pour le rapatriement des dépouilles d’algériens décédés à l’étranger, menacées par l’incinération faute de cimetières musulmans dans certaines municipalités en France.

Belmadah a souligné la présence d’un grand nombre de corps d’Algériens décédés à l’étranger, et leurs corps peuvent être incinérés, en plus du fait que certains des corps seront enterrés dans des cimetières chrétiens, ou ils resteront dans la morgue afin de conserver les corps en vue de les brûler, car il n’y a plus de carrés musulmans dans les municipalités concernées, et les services municipaux qui dispose de cimetière musulman ne permettent d’enterrer que les musulmans qui résident ou qu’ils soient morts sur ses terres.

Belmaddah a souligné que l’espace aérien est ouvert aux avions-cargos qui opèrent normalement vers et depuis l’Algérie, de sorte qu’ils peuvent être utilisées pour le rapatriement des corps.

Efforts inlassables pour le réenterrement en Algérie

Le député de la communauté en France, Samir Chaâbna, avait démenti les informations circulant concernant la crémation des cadavres des Algériens morts à cause du Corona virus, soulignant l’existence d’instructions strictes émises par les autorités françaises pour enterrer les morts sur leurs terres et empêcher leur transfert vers leur pays d’origine.

Il a souligné que l’enterrement des membres de la communauté sur le territoire français respectent les conditions du processus où la toilette mortuaire, un rite auquel beaucoup sont attachés, n’est désormais plus possible ainsi que l’enterrant dans un cercueil spécial, en plus d’empêcher la participation d’un grand nombre de citoyens aux funérailles.

Compte tenu les craintes des familles algériennes quant à la possibilité d’incinérer les corps de leurs proches, qu’ils préfèrent enterrer sur le sol algérien, Samir Chaâbna a souligné la poursuite des efforts avec le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Bogadom dans le but de rapatrier les cadavres des victimes du Corona virus en Algérie après un an de leur enterrement sur le sol français.

Mise en garde contre les dépouilles coronavirus

En revanche, le chef du service de la médecine légale en Tunisie, le Dr Moncef Hamdoun, a affirmé que les corps des défunts dus au

coronavirus restent infectés pendant quelques jours et peuvent transmettre l’infection à d’autres personnes.

Dr. Hamdoun a mis en garde contre tout contact, adieu, baiser ou toilette mortuaire par crainte de la transmission par le contact ainsi que par l’eau…, et a souligné la nécessité de prendre les mesures et les précautions nécessaires lors de transfert des dépouilles pour enterrement, comme l’utilisation de sacs isolants stérilisés, sans les ouvrir, et les transporter directement au cimetière.

Le médecin légiste a affirmé qu’après l’enterrement des corps dans les conditions stipulées par les ministères concernés, les dépouilles ne présentent aucun danger pour les habitants proches des cimetières.

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