L’Allemagne envisage de se passer du pétrole russe d’ici fin 2022
L’Allemagne envisage de pouvoir se passer du charbon russe d’ici l’automne et du pétrole russe quasiment d’ici la fin de l’année, a annoncé samedi son ministre de l’Economie.
« Chaque jour, voire chaque heure en fait, nous disons un peu plus adieu aux importations russes », a déclaré l’écologiste Robert Habeck au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.
« Si nous y parvenons, nous serons indépendants du charbon russe à l’automne et presque indépendants du pétrole de Russie à la fin de l’année », a-t-il ajouté.
En revanche, en ce qui concerne le gaz, l’abandon des importations en provenance de Russie s’avère plus compliqué car l’Allemagne ne dispose pas de ses propres capacités d’importation de gaz liquide, même si le pays y travaille actuellement selon le ministre.
Actuellement, l’Allemagne importe un tiers de son pétrole et quelque 45% de son charbon de Russie, selon les statistiques du gouvernement allemand.
La part des livraisons de gaz naturel russe s’élevait en revanche en 2020 à un peu plus de 50%.
M. Habeck a réitéré son opposition à un embargo immédiat sur les importations d’énergie russe, comme l’exigent certains pays d’Europe de l’Est.
Celui-ci conduirait, selon lui, à des difficultés d’approvisionnement pour l’hiver prochain, une crise économique, une forte inflation ainsi que la suppression de milliers d’emplois et une explosion des prix de l’énergie.
« Les prix élevés de l’énergie représentent déjà une charge importante pour les ménages, surtout pour les personnes qui ont peu de moyens. Et aussi pour l’économie en général, car la production devient de plus en plus chère », a ajouté M. Habeck.
(AFP)