Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a déclaré lors d’un entretien avec « l’AFP » le week-end dernier que les immigrés tunisiens qui arrivent en Italie sur des bateaux seront expulsés à partir d’aujourd’hui, lundi 10 août, à raison de 80 expulsions par semaine.
Le porte-parole officiel du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, Romdhane Ben Amor, a déclaré dans une déclaration à «Akherkhabar Online» que la rapatriement des Tunisiens n’est pas une nouvelle mesure, puisqu’elle a déjà été prise après un accord entre les deux parties tunisienne et italienne, suite à la vague de migration clandestine en 2011.
Il a ajouté que le taux d’expulsion avait augmenté en 2019 et avant de se réduire à 20 expulsions par semaine en raison de la crise Corona.
Il a souligné qu’en 2019, les autorités italiennes ont expulsé 1350 Tunisiens via l’aéroport d’Enfidha, sous escorte de sécurité italienne, soulignant que la procédure d’expulsion ne respecte pas les approches humanitaires du droit international, qui doit répondre principe de l’expulsion non forcée.
Il a expliqué que les personnes concernées par l’expulsion sont celles qui arrivent de manière illégale, où elles sont placées en quarantaine pendant 14 jours. Par la suite, leurs empreintes digitales sont relevées et envoyées au ministère tunisien de l’intérieur pour les identifier avant de passer devant un tribunal sans avocat ni traduction pour légaliser l’expulsion, et par la suite informer le consulat tunisien à Palerme pour entamer les procédures de transfert en Tunisie, et ce processus dure entre 3 et 4 semaines, a-t-il précisé.
Il a déclaré que les décisions d’expulsion excluent les femmes et les mineurs, et c’est pour cela que le phénomène de l’immigration clandestine des familles est devenu répandue après avoir acquis une culture juridique leur permettant de bien connaitre leurs droits et l’incapacité de l’Italie à expulser une personne sans sa familles.