Mercredi, les premiers migrants arrêtés dans les eaux italiennes sont arrivés en Albanie, dans le cadre de la politique controversée d’externalisation de la demande d’asile du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni. Les demandeurs d’asile ont été envoyés dans un centre d’accueil crée par les Italiens, du même type que les Centres de rétention pour migrants (CPR) existants sur la péninsule. Ces centres, gérés par des sociétés privées, font l’objet de critiques de l’opposition et des défenseurs des droits humains, qui dénoncent de mauvais traitements envers les migrants. Reportage de notre correspondante en Italie, Natalia Mendoza. En 2022, le bureau régional européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport accablant, mettant en évidence « les risques élevés pour la santé, physique et mentale » des migrants accueillis au sein des CPR d’Italie. Comme le montre ce reportage, des psychotropes seraient notamment administrés aux migrants contre leur volonté, tandis que les conditions de vie y sont insalubres.Le gouvernement de la populiste Giorgia Meloni compte pourtant multiplier ces centres de rétention, afin d’enrayer l’immigration clandestine dans son pays.